Connaissez-vous la tendance hygge ? Tout droit venue des pays nordiques, cette tendance prône le bien-être, la convivialité et le réconfort. Cet état d’esprit positif est procuré par un cadre agréable et une atmosphère douillette. Cette tendance a investi les journaux, magazines, livres, télévision, on la retrouve de plus en plus dans nos intérieurs. 

Principalement utilisé au Danemark, le mot hygge, d’origine norvégienne, serait apparu au Moyen-Âge, il signifiait alors « penser » tandis qu’il a maintenant évolué vers un sens plus proche de « mûrement réfléchi ». Pourquoi la tendance hygge est-elle née dans les pays nordiques ? C’est vers l’Histoire qu’il faut se tourner pour comprendre.

Au XIXème siècle, les temps sont durs pour le Danemark dont l’empire se délite, son territoire a considérablement diminué en à peine un siècle ! Suite à plusieurs défaites militaires, les Danois accordent de l’importance à la nécessité d’un espace de bien-être chez soi, une stratégie de survie, une sensation qui laisse penser qu’on est à l’abri chez soi, que rien ne peut arriver dans cette bulle de sécurité.

Si les temps difficiles sont terminés pour le Danemark, à l’heure actuelle, les habitants ont conservé cet art de vivre, le hygge, qui les aide à profiter d’une ambiance chaleureuse pendant les longs mois d’hiver où le soleil ne pointe que rarement le bout de son nez. 

Le hygge est rattaché à une ambiance conviviale et à un sentiment de bonheur.Pour apprécier chaque moment de la vie quotidienne, les Danois préparent de bons petits plats, enfilent des vêtements confortables, et allument des bougies, les adeptes du hygge brûleraient plus de six kilos de bougies par personne et par an ! Il faut dire que cet accessoire habille l’intérieur et apaise les esprits.

Le hygge est presque un passe-temps international au Danemark, qui est par ailleurs l’un des pays les plus heureux au monde.

Quelles bougies pour une tendance hygge ?

Si la bougie est indissociable de cette tendance, certaines bougies se prêtent plus à cet art de vivre que d’autres. Les bougies en pot sont parfaites et elles permettent de jolis designs ! Les bougies qui s’inscrivent dans une tendance cocooning sont composées de cires naturelles comme le soja ou le colza par exemple.

Ces cires végétales sont écologiques et plus respectueuses de l’environnement, issues de matières végétales, elles sont naturelles et renouvelables. Les cires végétales sont également particulièrement appréciables en raison de leur durée de combustion plus élevée. La cire de soja est idéale pour la fabrication de bougies en pot ou pour la réalisation de bougies d’ambiance.

Si vous débutez dans la confection de bougies, la cire de soja est intéressante, elle est simple de mise en œuvre et peut s’employer seule, il n’est pas forcément nécessaire d’ajouter des huiles ou des beurres végétaux. La cire de coco ne pose, en théorie, pas de problèmes environnementaux, elle est issue des noix de coco et relève de productions durables. La cire de colza est elle aussi, respectueuse de l’environnement, surtout si vous utilisez de la cire européenne. À vous de privilégier une culture locale et de concevoir des bougies écologiques si vous souhaitez contribuer à la tendance hygge !

Quid du design des bougies ? Les bougies en pot permettent de jouer avec les couleurs des contenants. Le minimalisme et les bougies épurées s’inscrivent plus facilement dans la tendance hygge. On cherche à créer une ambiance chaleureuse en réchauffant l’intérieur. La palette de couleurs doit rester épurée et paisible, exit les couleurs trop acidulées, on adopte des teintes qui renvoient à la sérénité, blanc, pastel, beige, rosé, crème, gris sont des tonalités adaptées. Pour renforcer le côté cocooning et épuré, les couleurs et teintes naturelles sont les bienvenues : ocre, nacre, brun, sable, cuir, bois, terre s’inscrivent tout à fait dans l’esprit. Tons neutres et couleurs naturelles sont des bons choix. 

Quant aux senteurs, vous pouvez tout à fait concevoir des bougies parfumées qui contribueront à créer une ambiance réconfortante. Les parfums naturels pourraient être appréciés comme les senteurs boisées, les notes florales comme le jasmin, l’iris ou la rose seront appréciées lors des journées plus printanières. Vous pouvez également proposer des bougies aux senteurs apaisantes et concevoir des bougies à la lavande ou la verveine, qui calment le stress et aident à lutter contre les insomnies. On allume sa bougie et on profite d’un moment agréable !

Si vous souhaitez participer au bien-être de vos semblables, réaliser de jolies bougies est certainement une belle manière de participer à leur confort ainsi qu’à la beauté de leur intérieur !

À vous de trouver les meilleures idées dans la conception de vos bougies, dans le choix des couleurs, des odeurs, du packaging. N’ayez pas peur d’être audacieux et d’oser, l’histoire prouve que la bougie a su se frayer une place dans l’Histoire et son heure de gloire semble loin d’être finie, si la tendance hygge vous plaît, confectionnez des bougies qui s’inscrivent dans cette tendance ! 

Une brève histoire de la bougie : de la genèse à nos jours les origines du mot ‘bougie

Cet objet, qui a vocation à éclairer, est composé de cire, un corps gras, et d’une mèche, qu’on allume pour apporter de la lumière. On imagine que vous le saviez déjà ! Cette définition participe à l’histoire de la bougie ainsi qu’à son étymologie. Pour bien comprendre un mot, savoir d’où il vient n’est jamais inutile, et le mot ‘bougie’ ne vient ni du grec ni du latin, qui sont pourtant à l’origine d’une large majorité des mots français. ‘Bougie’ vient de l’arabe ‘Bugāya’, un nom propre qui est celui d’une ville algérienne, … célèbre pour ses exportations de cire en Europe et plus particulièrement en France. D’un nom de ville, ‘Bougie’ est devenue le nom de la cire en provenance de la ville algérienne, puis le nom de la cire et de la bougie fabriquées à partir des matières premières issues de la commune méditerranéenne.

La bougie est longtemps restée un symbole de richesse, jusqu’au XIXème siècle ! Cette manière d’éclairer coûtait en effet très cher puisque la provenance de la cire venait tout droit de l’étranger. Lorsque nobles et riches profitaient d’un éclairage à la chandelle fabriquée à partie de cire d’abeille dès le Moyen-Âge, les classes populaires devaient se contenter de chandelles en suif qui se consumaient très rapidement en dégageant une fumée noire et une odeur plutôt désagréable…

De la chandelle à la bougie

L’invention du feu ne date pas d’hier. Avec cette découverte, les hommes ont appris à apprécier la chaleur et le réconfort des flammes, la lumière sécurise, par opposition à la nuit sombre. On trouve des traces de chandelles en 3 000 avant J.C. Bien sûr, ces chandelles étaient bien différentes de nos bougies actuelles : un simple jonc fendu était utilisé comme mèche, on trempait ce dernier dans de la graisse animale ou végétale, on le laissait durcir quelque temps avant de le faire brûler. Ces tiges séchées étaient maintenues à la base par une sorte de pince. 

L’Homme des Cavernes, qui découvre le feu, comprend que ce même feu peut éclairer en plus de cuire et chauffer. Torches et lampes à graisse sont utilisées. Plus tard, les Grecs et les Romains apportent un soin particulier aux lampes à huile, cet objet n’est plus seulement utilitaire mais devient décoratif : en terre cuite, bronze ou fer, les lampes à huiles sont ornées de visages ou de têtes d’animaux. Le principe des lampes à huile est très simple : une mèche en roseau, lin ou chanvre (coton plus tard) trempe dans un récipient rempli d’huile, la mèche se gorge d’huile par capillarité, il ne reste plus qu’à l’allumer ! 

C’est à partir du Moyen-Âge, en Occident, que la chandelle fait de l’ombre à la lampe à huile. Si cette dernière fonctionne bien, on lui trouve tout de même des limites : elle nécessite beaucoup d’attention, il faut remplir régulièrement le récipient d’huile, remonter la mèche, veiller à ce que l’huile ne coule pas, … La chandelle se positionne donc comme une alternative intéressante. Elle est constituée d’une mèche entourée de matière combustible solide, le chanvre était par exemple fréquemment utilisé au Moyen-Âge. L’ensemble était ensuite trempé dans du suif (de la graisse animale) de boeuf ou de mouton séché pour rendre la chandelle solide. Fumée noire et odeur désagréable se dégageaient des chandelles. Cette dernière comportait d’autres inconvénients : le suif pouvait brûler la peau et la lumière dégagée restait assez faible. 

La chandelle est tout de même adoptée en raison de son aspect pratique, elle est également plus économique qu’une lampe à huile. Petit à petit, on la trouve dans tous les foyers. Tous les foyers ? Pas vraiment, les chandelles de suif ne sont pas utilisées par les classes riches ou les nobles qui préfèrent les chandelles à base de cire d’abeille, l’odeur est agréable et la lumière plus forte. La cire d’abeille coûte également très chère, seuls la noblesse et le clergé peuvent l’utiliser, tout comme la cire de cierge. Les rituels religieux et les besoins de l’Église chrétienne ont participé à la diffusion de la bougie au cours de l’Histoire. Cierges et bougies sont utilisés pour les cérémonies religieuses, petit à petit, la cire d’abeille devient une marchandise très importante au fil du temps.

L’invention de la bougie stéarique 

C’est au milieu du XIXème siècle que la bougie connait une évolution majeure ! À la fin du XVIIIème siècle, un chimiste suédois, Carl Scheele, fait bouillir de l’huile d’olive avec de l’oxyde de plomb, dans le cadre de ses recherches sur le savon, il obtient … pas moins que de la glycérine !

C’est cette découverte qui poussera le Français, Michel Eugène Chevreul, quelques années plus tard, à inventer la première vraie bougie dans les années 1820. Le Français développe la théorie de la saponification, comprenant que les corps gras sont décomposés en acides gras et en glycérine.

Ses études le conduisent à inventer la bougie stéarique, à base d’un acide gras : l’acide stéarique, cette bougie, toujours actuelle, vient de remplacer définitivement la chandelle de suif ! Cette découverte constituera une avancée majeure dans la confection de bougies et de savons ! Savonniers et ciriers se réunissent dans une même corporation, Nantes en devient la capitale. On estime que 80 % des bougies française proviennent encore de la région nantaise aujourd’hui. 
La bougie stéarique se consume mieux, produit davantage de lumière, moins de fumée et son odeur est beaucoup moins désagréable ! 

La paraffine est découverte en 1850 lorsque les chimistes parviennent à séparer la substance cireuse du pétrole. Sans odeur, cette substance apparaît comme parfaite pour la fabrication des bougies, elle offre une combustion homogène et est bien moins chère à produire ! Stéarine et paraffine permettent la production de bougies de bien meilleure qualité ! Les bougies se consument mieux et s’auto-alimentent grâce à un fil de coton placé au centre de la bougie, qui sert de mèche. Des améliorations sont apportées à la mèche, tant au niveau de la préparation chimique que du torsetage. La bougie offre définitivement une durée d’utilisation beaucoup plus longue que la chandelle ou le cierge ! 

La bougie aujourd’hui

De nos jours, la fabrication des bougies a évolué bien que le principe même n’ait pas changé ! Les bougies qu’on trouve, ou que vous pouvez fabriquer, sont constituées de cire végétale (souvent à base de soja), de cire « animale » (les abeilles) ou minérale (paraffine). Couleurs et senteurs offrent des possibilités multiples et presque infinies, tout comme les formes…

Depuis l’arrivée de l’électricité dans les foyers, les bougies ont perdu leur fonction seulement utilitaire, cependant, elles sont toujours bien présentes dans nos vies et dans nos foyers. Utilisée en décoration ou pour créer une ambiance particulière, la bougie plaît toujours autant ! On adore l’utiliser pour diffuser des senteurs, pour des jeux de lumière, … elle crée l’intimité dans un dîner romantique, marque le passage du temps sur un gâteau d’anniversaire, est symbole de lumière dans les rituels religieux.
Ce petit accessoire est promis à un bel avenir ! 

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